Prats de Mollo la Preste

132 pages - 155 photographies - format 232mm x 194mm - textes de Jordi Colomer, Any Capell et Christelle Nau traduits en catalan

Sitôt franchi l'étroit défilé de l'Avellanosa, la vallée s'élargit et la vue s'allonge jusqu'à la chaîne frontalière. De face, fièrement dressée sur son mamelon, la Tour du Mir souhaite la bienvenue aux visiteurs. Sur la droite, fermant la vallée, la silhouette majestueuse du Costabona marque le point ultime de notre région. C'est un phare pour tous les Pratéens !
Son bras gauche indique la direction du Col d'Ares et de la région de Camprodon. En face, ce sont les Esquerdes de Rojà et le Pla Guillem qui invitent à l'excursion. Quelques pas de plus,… et voici l'orgueilleuse cité millénaire, l'antique résidence d'été des comtes de Besalù et des rois d'Aragon, qui semble s'offrir à la curiosité.
La muraille, qui entoure encore aujourd'hui entièrement la ville, est le témoin des luttes de nos ancêtres pour la défense de leur identité et le respect de leurs traditions.
La promenade du Firal invite au repos délicieux à l'ombre des platanes, tout en écoutant les anecdotes savoureuses des joueurs de boules.
Les rues de la Ville Basse résonnent encore des pas des Angelets de la Terra de Josep de la Trinxeria, de Mossèn Cinto Verdaguer ou des républicains espagnols déferlant par milliers les jours glacés de la Retirada.
Au sortir de l'hiver, on peut entendre soudain les cris de la foule et les coups de fusils des chasseurs jalonnant le parcours, lors de la très typique et très célèbre fête de l'ours.
Les anciennes maisons de la Ville Haute, regroupées, depuis des siècles, autour du palais des rois, protégées par l'église et son clocher fortifié, semblent toujours frémir d'émotion à l'écoute des notes de la cobla, du contrapàs ou des sardanes, les jours de Festa Major.
Le long des ruelles empierrées de la ville vieille, un soir d'été, il peut nous sembler voir danser dans les reflets changeants des vieux galets lustrés par les siècles, les figures de tous ces pareurs, ces drapiers, ces marchands qui donnaient vie à ce quartier, endormi aujourd'hui sur une gloire passée.
Pas assez d'un jour pour découvrir la richesse de notre cité !
Mais quelques instants suffisent, pour percevoir les sentiments toujours entiers et le caractère bien affirmé de ses habitants !